Si vous êtes aussi curieux que moi en ce qui concerne la culture russe et avides de la découvrir autant que possible sans connaître le cyrillique, visitez Saint Petersbourg. L’identité historique et esthétique de la ville juxtapose l’ère du Tsar à celle de la Révolution, le classicisme au modernisme.
La première fois que je suis venue à Saint Petersbourg, je suis arrivée à la gare Finlyandski après l’emblématique traversée Helsinki-Saint-Petersburg, la véritable route que Lenin lui-même emprunta après son exil en Suisse. Sur la place qui porte son nom s’érige une statue à son effigie.
Il est facile de rencontrer des locaux…tout le monde parle un minimum l’anglais, et les habitants de Saint Petersbourg sont enclins à la discussion et sont dans l’ensemble plutôt sympas. J’ai papoté avec pas mal de personnes, beaucoup d’entre elles m’ont dit que Saint Petersbourg est la seule ville russe où l’on respire un air sensiblement européen. Pourquoi? Connue aux temps impériaux comme « la fenêtre sur l’Europe », Saint Petersbourg est la seule ville russe composée d’immeubles dessinés par des architectes du Vieux Continent et, d’après quelques locaux, elle est la seule ville en Russie à témoigner de la splendeur du passé impérial, tout cela grâce à la grandeur de certaines places alliée à la beauté de différents palaces et jardins.
Nevsky Prospect, altère principale de St. Petersbourg
Chaque fois que je visite Saint Petersbourg, je choisis de séjourner à côté de Nevsky Prospect et de l’Hermitage Museum. Nevsky Prospect, l’artère principale de la ville, divise Saint Petersbourg en deux. Tout le monde connait l’Hermitage, l’un de mes endroits préférés au monde, mais peu de personnes l’on vu comme il se doit: au bon moment, avec la passion et le dévouement nécessaires à sa découverte. Il est aussi largement conseillé d’avoir un bon guide, pour ne pas être totalement perdu! C’est en effet un labyrinthe mais qui donne envie d’y retourné à peine quitté.
Raphael Loggia au Musée Hermitage de St. Petersbourg
J’ai visité Saint Petersbourg aussi bien en été qu’en hiver. Lorsqu’il fait chaud, d’après les russes, il faut en profiter pour faire une croisière, ce qui rappelle d’autres villes européennes comme Amsterdam et Venise, et découvrir la majestueuse beauté des ponts de Saint Petersbourg, de ceux du Grande et Small Neva au gigantesque Litejnyi Most. Les ponts-levis ouvrent la nuit et c’est assez spectaculaire. En revanche, les températures les plus froides mettront à rude épreuve votre amour pour Saint Petersbourg, mais c’est un bon moyen de savoir s’il y a oui ou non quelque chose de spécial entre la ville et vous. Lorsqu’il neige, tout, à part Nevsky Prospect, s’arrête, mais les gens sont toujours dehors. Marcher au milieu de ce paysage blanchi par l’hiver a quelque chose de magique. Visitez le State Russian Museum (lui aussi situé dans le centre, dans le très beau Micahilovsky Palace) et flânez dans ses jardins, prenez un verre, mangez et imprégnez-vous de l’ambiance des bars le long du canal Fontanka.
Le pont de Pierre Ier le Grand
Les sites fascinants de Saint Petersbourg incluent des attractions moins connues comme les palais Pavlovsk ou Gatinska et de charmants établissement tels que le Peter and Paul Fortress ou le Vasil Island 'evskij.
Ville à la littérature puissante, Saint Petersbourg a été immortalisée par quelques uns des écrivains modernes les plus importants comme Dostoïevsky par exemple. Son Saint Petersburg n’est pas celui d’aujourd’hui, bien que ses pages captures des scènes de la vie quotidienne qui n’ont pas vraiment changées.
« Ici et là, ils se regroupaient sur le trottoir, en grande partie juste à l’entrée de certains établissements auxquels l'on accédait en descendant deux ou trois marches. De l’un d’entre eux résonnait un grand vacarme, des bribes de chansons, le tintement d’une guitare et des cris hilares flottant dans les rues. » Crime et Châtiment, Fõdor Dostoevskij, 1866.