Des Berlingots de Nantes aux Calissons d’Aix en passant par le Coussin lyonnais, Musement se penche sur dix des confiseries typiques de notre pays, et emblématiques de leur ville d’origine.
De ses plats les plus typiques, à ses pâtisseries les plus emblématiques, la gastronomie française est l’une des plus remarquables et reconnues au monde. Mais notre beau pays peut aussi se vanter de recueillir au cœur de ses spécialités locales, des confiseries uniques et incomparables, souvent riches d’une histoire séculaire et liées au passé historique de la ville où elles ont été inventées. Voilà dix bonbons symboliques de leur ville d’origine et désormais emblématiques de l’hexagone.
1. Le Berlingot de Nantes
Confiserie emblématique et typique de la ville de Nantes, le Berlingot nantais serait pourtant d’origine italienne et dériverait d’une recette transalpine: le berlingozzo. Si sa fabrication artisanale a commencé au XVIIIe ou au début du XIXe siècle à Nantes, il semblerait que sa fabrication industrielle ait débuté en 1851 à Carpentras, raison pour laquelle les deux villes se disputent la paternité de ce bonbon en forme de tétraèdre.
2. Les Bêtises de Cambrai
On raconte souvent que des recettes ont vu le jour à la suite d’une erreur d’exécution, d’une maladresse ou d’une omission. C’est le cas des Bêtises de Cambrais, nées d’une erreur d’un apprenti confiseur de la confiserie Despinoy au XIXe siècle. Lors d’une préparation, ce dernier aurait laissé brûler son sucre, ce qui lui valu une réprimande de la part de Jules Despinoy, pour la « bêtise » qu’il avait commise… une bêtise qui rencontra un franc succès auprès des habitants de Cambrai, qui dès lors ne jurèrent que par ces Bêtises de Cambrai.
3. La Bergamote de Nancy
Ce bonbon couleur soleil aromatisé aux huiles essentielles de bergamote remonte lui aussi au XIXe siècle, et pratiquement deux siècles plus tard, sa production est encore locale. C’est pourquoi en 2012, la Bergamote de Nancy a été la première confiserie française à obtenir l’appellation IGP. Un souvenir incontournable à ramener à l’occasion de votre prochain voyage en Lorraine.
4. Les Calissons d’Aix-en-Provence
Déplaçons-nous maintenant dans le Sud du pays pour nous pencher sur une recette bien plus ancestrale, celle des Calissons d’Aix. Du melon confit et des amandes finement broyées, le tout couché sur du pain azyme et délicatement recouvert d’un glaçage royal, voilà la description de cette élégante confiserie, parfumée et inimitable, que l’on prépare à Aix-en-Provence depuis le XVe siècle.
5. Le Coussin de Lyon
Haut lieu de la gastronomie française, Lyon est aussi le berceau d’une confiserie tout chocolat, le Coussin de Lyon. Cette fois-ci, aucun doute sur les origines de cette douceur à base de ganache au chocolat aromatisée au curaçao et enveloppée d’une fine couche de pâte d’amande verte, créée par la chocolatier lyonnais Voisin dans les années 60.
6. Les Violettes de Toulouse
Reconnaissables entre toutes, les Violettes de Toulouse sont des confiseries aux allures un peu vintage, fabriquées à partir de vraies fleurs de violettes cueillies à la main à maturité puis enrobées de sucre. Attention à ne pas confondre les « Violettes de Toulouse », marque déposée, avec de classiques bonbons à la violette, qui eux ne sont pas fabriqués à partir de fleurs de violettes cristallisées.
7. Les Babeluttes de Lille
Retournons dans le Nord de la France et plus exactement dans les Flandres, pour parler des Babeluttes, des caramels à la cassonade fabriqués à partir de sirop de betterave et typiques de la ville de Lille. L’histoire de leur origine est tout à fait charmante, on raconte qu’un confiseur lillois, trop occupé à papoter avec sa femme, aurait oublié son beurre et son sucre sur le feu. Le résultat? de délicieux bonbons caramélisés qu’il décida d’appeler Babeluttes, d’après le mot flamand babbelen, pour « bavarder ».
8. Les Anis de Flavigny
Qui ne connaît pas ces adorables petites boîtes ovales et métalliques si caractéristiques que l’on retrouve un peu partout en France? Elles abritent en leur sein des dizaines de bonbons fabriqués à partir d’une graine d’anis enrobée d’un sirop aromatisé à différents parfums comme la rose, les agrumes ou encore la menthe ou la réglisse. Il est possible de visiter l’ancienne abbaye bénédictine de Flavigny, berceau de cette spécialité mondialement connue et désormais emblématique de la France entière.
9. Le Bouchon de Bordeaux
À Bordeaux, on ne fait pas que des canelés ou du vin, mais aussi des bonbons! Inspiré de la vocation viticole de la région, le Bouchon de Bordeaux a des origines relativement récentes, puisqu’il a été créé à la fin du XXe siècle. En forme de bouchon de bouteille de vin, cette confiserie à base de pâte d’amande agrémentée de raisins macérés dans de la fine de Bordeaux, puis enveloppée d’une fine couche de crêpe dentelle, pourrait vue de loin, être confondue à un bouchon en liège.
10. Les Boulets de Montauban
Beaucoup moins connu que les confiseries citées jusqu’à présent, les Boulets de Montauban sont fortement ancrés dans le passé historique de la ville. Il s’agit de confiseries fabriquées à partir d’une noisette enrobée de chocolat, créées par la Maison Pécou en hommage au courage des Montalbanais qui défendirent vaillamment la ville lors du siège par Louis XIII en 1621. L’église Saint-Jacques de Montauban porte encore les signes de deux boulets de canon tirés lors de ce même siège qui opposa les armées royales catholiques aux protestants montalbanais.