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Henri Matisse : Sur les traces du peintre du bonheur

Henri Matisse : Sur les traces du peintre du bonheur

« La couleur surtout et peut-être plus encore que le dessin est une libération. » Henri Matisse

Henri Matisse est un peintre français du XXe siècle. Véritable maître du fauvisme, cet amoureux des couleurs s’est aussi adonné à la sculpture, à la gravure, au collage et aux vitraux. Cette figure emblématique de la peinture d’art moderne, surnommé le peintre du bonheur, laisse derrière lui une œuvre considérablement riche composée de tableaux célèbres comme La danse ou encore La femme au chapeau.

Dans cet article, Musement vous emmène au cœur de l’univers coloré d’Henri Matisse :

Le découverte de la peinture

Né en 1869 dans une famille bourgeoise, Henri Matisse a d’abord commencé des études de droit à Paris. Rien ne destinait alors Matisse à devenir un géant de la peinture du XXe siècle et, par la même occasion, l’un des plus grands rivaux de Pablo Picasso. À la fin des années 1880, alors âgé de 20 ans, Henri Matisse tombe malade. Durant sa convalescence, sa mère décide de lui offrir un petit coffret de peinture pour qu’il puisse s’occuper. Durant cette période, Matisse prend beaucoup de plaisir à peindre et décide de suivre des cours de dessin en parallèle de ses cours de droit. Son refus à l’École des Beaux-Arts le fait tout remettre en question, mais il décide tout de même de rejoindre l’atelier de Gustave Moreau. Durant son parcours au sein de l’atelier, Moreau aura une vision et dira à l’artiste cette phrase marquante : « Henri Matisse, vous allez simplifier la peinture ». Henri Matisse passe beaucoup de temps dans l’atelier et aime la grande liberté que Moreau laisse à ses jeunes artistes.

Les débuts de la carrière artistiques d’Henri Matisse

Les premières œuvres de l’artiste sont très sombres et ne permettent pas encore de percevoir la personnalité de Matisse. C’est seulement à partir de 1906 que l’on commence à deviner sa personnalité artistique, en partie grâce à son autoportrait aujourd’hui conservé au Statens Museum for Kunst, à Copenhague.

 

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La même année, Matisse découvre le sud de la France et s’émerveille de ses couleurs. Toulouse l’inspire énormément, mais c’est à Saint-Tropez qu’il réalise l’œuvre qui marquera un tournant dans sa carrière :  Luxe, Calme et Volupté (1904). Cette peinture, aujourd’hui exposée au Musée d’Orsay à Paris, offre de surprenants éclats de couleurs et permet à l’artiste de s’affranchir de l’utilisation traditionnelle de la couleur.

La naissance du fauvisme

En 1905, de jeunes peintres comme Henri Matisse exposent au Salon d’automne à Paris. L’artiste dévoile ses œuvres dans la salle VII, mais le public n’est pas encore prêt à découvrir ce type d’art. La salle VII de l’exposition est alors vivement critiquée, et un surnom lui est même attribué :  la cage aux fauves. C’est de là que vient le nom du fauvisme, un mouvement pictural exclusivement français qui vise à simplifier les dessins et à utiliser librement les couleurs. Grâce à son audace, Henri Matisse ouvre la voie à une peinture libérée des règles et des conventions.

Dans La femme aux chapeaux (1905, Musée d’art moderne de San Francisco), la femme a un visage vert, ce qui représente une couleur de peau totalement irréaliste.

Le bonheur de vivre (1905, Fondation Barnes à Philadelphie) place dans un paysage idyllique des jeunes femmes allongées ou en train de danser. Cet oeuvre impressionnera beaucoup Pablo Picasso, ce qui marquera le début d’une des rivalités artistiques les plus célèbres de l’histoire de l’art.

 

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Dans la chambre rouge (1908, musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg), ce sont les couleurs et non les lignes qui viennent structurer l’espace de l’œuvre.

 

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Les peintures les plus célèbres d’Henri Matisse

Les années 1910 : des années de frustration pour Matisse

En 1910, Henri Matisse peint La danse. Cette œuvre, probablement inspirée par un groupe de pêcheurs dansant en ronde sur une plage catalane, est exposée avec son homologue La musique au musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg.

 

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Les années 1910 sont aussi marquées par l’arrivée de la guerre 14-18. Incapable de défendre physiquement son pays, le peintre culpabilise beaucoup de ne pas pouvoir participer à la guerre. C’est une période très difficile pour lui et il décide donc de s’engager dans ses peintures. L’amoureux des couleurs commence même à intégrer le noir dans ses tableaux à partir de 1914. Son œuvre, Porte-fenêtre à Collioure (1914, musée national d’art moderne à Paris, marque cette époque.

 

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Les années 1920 : le début des odalisques de Matisse

Les années 1920 de Matisse sont marquées par les odalisques. Parmi celles-ci se trouvent L’Odalisque au coffret rouge (1927, musée Matisse de Nice) et l’Odalisque à la culotte grise (1927, musée de l’Orangerie à Paris). Les voyages ont toujours joué un rôle majeur dans sa créativité, et pour s’inspirer, il décide à cette époque d’utiliser ses tissus et objets ramenés de voyage.

Les années 1930 : la renaissance artistique de Matisse

Dans les années 30, Matisse traverse un moment de crise. Il a besoin de renouveau, et décide de partir en voyage à Tahiti. Durant son long périple, il fait une bouleversante escale à New-York. Il prend alors conscience d’une perception différente de l’espace. Fasciné par la ville, il dira : « Immense. Immense. Si j’avais 30 ans, c’est ici que je voudrais travailler ». Une fois à Tahiti, l’artiste ne peint que très peu mais passe beaucoup de temps à photographier des paysages, écrire, et s’approprier son environnement. Ce voyage est déterminant pour ses prochaines œuvres. La même année, il retourne à New-York pour les affaires. Il y rencontre le docteur Barnes, un grand collectionneur d’art qui lui commandera une peinture pour sa fondation Barnes, aussi musée et école d’art. Après un travail acharné qui ne convenait pas au collectionneur, Matisse sort le triptyque emblématique de sa carrière : La danse de Paris (1931 – 1933). Ce chef-d’œuvre est conservé au musée d’art moderne de Paris.

 

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Les années 1940 : la seconde vie de l’artiste

En 1941, Henri Matisse apprend qu’il a un cancer du côlon. Il subit alors une grave opération avec plusieurs aggravations. Éternel optimiste à la poursuite du bonheur, Henri Matisse dira qu’il a échappé à la mort et qu’il débuterait à présent sa seconde vie. Il commence alors à représenter des portraits, où la ligne suggère à la fois le contour et le modèle. Selon lui, un bon portrait ne doit pas être une copine conforme. Dans son esprit, il suffit d’un signe pour évoquer et souhaite laisser libre champ à la rêverie de ses spectateurs. La blouse roumaine (1940, musée d’art national de Paris) et Jeune fille assise robe persane (1942, musée Picasso de Paris) évoquent cette période.

Diminué physiquement, Matisse ne peut plus peindre ou pratiquer des techniques qui demandent des diluants (eau ou huile) comme il le faisait autrefois. Il invente alors une nouvelle technique qui lui permettra de travailler depuis son lit : les papiers découpés. En 1947, il réalise le livre Jazz. Fait de papier gouaché, il est déçu lors de son impression mais il a le sentiment d’être parvenu à un équilibre entre la ligne, la couleur et le volume.

 

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Les années 1950 : fin de carrière pour Henri Matisse

Dans les années 50, Matisse sort les dernières œuvres qui marqueront sa fin de carrière. En 1952, il se lance dans une série de quatre tableaux appelés Nus bleus. Le Nu bleu I est conservé à la Fondation Beyler de Bâle tandis que le Nu bleu II se trouve au Musée national d’art moderne à Paris.

 

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La même année, il créé La tristesse du roi, lui aussi conservé au Musée national d’art moderne de Paris.

 

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Henri Matisse meurt en 1954, laissant derrière lui un nombre inconsidérable d’œuvres artistiques ayant marquées l’art du XXe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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